À quoi ressemble un inventaire mycologique dans la réserve ?
- reserve696
- 15 oct.
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Dernière mise à jour : il y a 3 jours
Tête baissée, les yeux grands ouverts, prêts à humer la moindre effluve, les spécialistes ont détaillé la végétation de la réserve, ce mardi 14 octobre, à la recherche des sporophores dépassant des herbes. Autorisation de prélever en poche grâce à une dérogation de la préfecture, les mycologues ont observé les champignons, ils ont senti leur chapeau et ils étudieront au microscope les individus qui le nécessiteront.
Si cet article illustre l'inventaire des champignons de la réserve en cet automne 2025, il ne ressemblera pas forcément aux inventaires des trois autres saisons, ni même à ceux des automnes précédents. Car les champignons ont cette particularité de ne pas être tout le temps visibles ; il faut de la patience, de la persévérance pour les inventorier sur un territoire.
Cette longue recherche est utile pour la réserve car les objectifs d'un inventaire sont d'identifier précisément les espèces de champignons, de découvrir des espèces rares pour au final préserver leur milieu de vie. Sans détailler la cinquantaine d'espèces recensée en une après-midi de terrain et de nombreuses heures d'études, voici quelques curiosités qui valent le détour.
Le fameux Rhodotus palmatus, le champignon emblème de la réserve, était bien présent dès le début de l'inventaire. Son chapeau orangé, sa cuticule réticulée, tout comme sa savoureuse odeur, ont des similitudes avec l'abricot. Il s'agit d'une espèce « rare en Ile-de-France » qui fait partie de la liste établie par le comité scientifique des espèces patrimoniales à suivre au sein de la réserve naturelle.
L'Hygrophore perroquet (Gliophorus psittacinus), une petite merveille pour les yeux, arborait de belles couleurs vives, vertes, jaunes, bleues, dans l'herbe des prés de la réserve.
Le Mycène en casque (Mycena galericulata) peut avoir un chapeau de forme convexe campanulé, mais il s'agit d'un champignon assez polymorphe quant à la forme du chapeau. On vérifie son identification en regardant les lames interveinées, encore une particularité intéressante que l'on peut observer avec minutie.
Enfin l'odeur la plus alléchante de l'après-midi, après quelques hésitations, est celle de la fleur d'oranger d'un Hébélome à odeur agréable (Hebeloma fusipes). Impossible à retranscrire dans un article.
Alors, si vous faites partie des personnes curieuses de ces organismes odorants, aux belles robes, aux formes variées, rejoignez-nous le 1er novembre pour un nouvel inventaire de la partie nord de la réserve. Pas besoin de panier, il s'agira de profiter du moment présent, sans dégustation à l'issue de la sortie.
Compte-rendu de cette sortie : Réserve Naturelle de Saint Quentin - 01 novembre 2025 - Site de l'Association des Naturalistes des Yvelines - ANY



























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